Montée à Québec

Pour notre premier séjour hors de Montréal, nous avions mis le cap sur Québec à quelques 250 kilomètres au nord-est. Nous admirions, au loin, le mont Saint-Hilaire en guise d'au revoir, tandis que les chûtes de la Chaudière nous accueillirent à bon port. La capitale historique et politique n'était en rien comparable à sa consœur économique dont nous étions maintenant habitués.

À notre arrivée, nous fîmes un tour de la vieille ville sous un temps devenant peu à peu menaçant. Du haut des remparts nous remarquâmes un bâtiment orné de statues, il s'agissait du Parlement. Plus loin, nous fîmes face à l'imposant château Frontenac dont la construction fut commandée en 1892 par une compagnie ferroviaire pour combler les désires de la ville de se doter d'un grand hôtel.

<em>(Porte Saint-Jean, entrée de la vieille-ville.)</em>

<em>(Les remparts.)</em>

<em>(Vue depuis les remparts.)</em>

<em>(Le Parlement.)</em>

<em>(Le château Frontenac.)</em>

En profitant du panorama offert par la Terrasse Dufferin nous remarquâmes qu'une averse approchait ce qui nous mena au musée d'Histoire de l'Amérique Française. L'exposition très intéressante nous permit d'en savoir un peu plus sur les grands voyages entrepris par les premiers colons français, s'étendant jusqu'en Nouvelle-Orléans et au Nouveau-Mexique, mais aussi sur les relations pacifiques, voire amicales, entretenues avec certaines tribus amérindiennes. Nous quittâmes le lieu avec l'intime sentiment d'avoir une Histoire commune avec nos cousins transatlantiques.

<em>(Une averse imminente.)</em>

<em>(Le Musée d'Histoire de l'Amérique Française.)</em>

Pleuvant des cordes à notre sortie, nous courûmes nous réfugier à l'auberge de jeunesse internationale. Ce soir là était organisée une tournée des bars, ce fut l'occasion de découvrir des personnes très sympathiques de tout horizon mais aussi quelques bières locales.

La nuit chassa la grisaille, aujourd'hui le ciel était radieux. Nous en profitâmes pour explorer davantage la ville notamment le quartier au pied des remparts bordant le Saint-Laurent. Ici bas, les rues avaient la fière allure d'une bourgade du sud de la France. Nous pouvions également y voir quelques vestiges des anciens remparts. Plus loin, la crête ne faisait qu'accentuer l'impression de se balader en Ardèche.

<em>(Les rues au pied des remparts.)</em>

<em>(Les anciens remparts.)</em>

<em>(La crête sous les remparts.)</em>

Après avoir gravi l'escalier du Cap Blanc, le plus long de Québec avec ses 398 marches, nous nous retrouvâmes sur les Plaines d'Abraham. Le 13 septembre 1759 s'y déroula une bataille, les français défendirent la ville assiégée par l'armée britannique triomphante, ce qui marqua la fin du régime français en Nouvelle-France. De retour vers le centre, nous passâmes devant la citadelle jonchant le Cap Diamant. Québec est la seule ville d'Amérique du Nord ayant conservé l'ensemble de ses fortifications, y compris son enceinte.

<em>(Les plaines d'Abraham.)</em>

<em>(Porte de la citadelle.)</em>

<em>(Le château Frontenac derrière la citadelle.)</em>

<em>(De nombreux canons sont dirigés vers le Saint-Laurent du haut des remparts et de la citadelle.)</em>

Nous avions juste le temps de refaire un tour en ville avant de repartir vers la métropole. Nous vîmes quelques lieux notables tels que l’Édifice Price, le seul gratte-ciel à l'intérieur des murs, et le Ministère des Finances où était gravée sur l'arche d'entrée la devise du Québec, "Je me souviens", celle ci est également inscrite sur les plaques d'immatriculation depuis 1978 ; le Château Frontenac paraissait moins froid sous un ciel bleu.

<em>(L’Édifice Price.)</em>

<em>(Le Ministère des Finances.)</em>

<em>(Les Armoiries du Québec depuis 1939.)</em>

<em>(Le château Frontenac.)</em>